La Confrérie de la Chimère

[zambouille]

Continent pacifié en la lune 858 par les seigneurs
Baramir d’Eckmöl, Sanaga et Pépé Narvalho

Ce matin là Pépé Narvalho était d’humeur maussade. Le traité de paix venait d’être accepté par Baramir d’Eckmoel et Sanaga, tout allait redevenir calme sur Zoumzoumdhil, et pourtant il ruminait dans son coin, ne semblant pas vouloir prendre part aux festivités.
Le reste du royaume était en plaine effervescence : ce soir allait avoir lieu une fête mémorable, en l’honneur d’une victoire qui avait des airs de revanche. Un petit détail cependant risquait de tout compromettre : les réserves de Gobla-Gola étaient à sec, et le ravitaillement tant espéré n’arrivait toujours pas.
Soudain, une clameurse fit entendre aux portes nord-ouest du royaume, et progressèrent au fur et à mesure qu’un convoi faisait son entrée dans la cité. Pépé Narvalho sorti aussitôt de sa Ka’ban et de sa léthargie, et se précipita vers la charrette arborant
Soudain, une clameur se fit entendre aux portes nord-ouest du royaume, et progressèrent au fur et à mesure qu'un convoi faisait son entrée dans la cité. Pépé Narvalho sorti aussitôt de sa ka'ban et de sa léthargie, et se précipita vers la charrette arborant fièrement le gobelin rose des distilleries Déliri'Orc Pas-Très-Mince qui transportait ce jour-là une quantité monumentale de fûts de bière squiggue et du fameux Gobla-Gola. Mais ce n'était pas vers les fûts que Pépé Narvalho se dirigeait : c'était vers l'attelage suivant, qui transportait 3 émissaires, transportant chacun un paquet souple et difficile à identifier. Pépé Narvalho guida les émissaires dans sa Ka'Ban, et ils n'en sortirent pas avant le crépuscule, heure choisie pour ouvrir les célébrations.
Pépé Narvalho se tenait maintenant devant sa Ka'Ban sur une estrade sur laquelle on avait fixé 5 mâts, faisant face à une foule immense faite de soldats et de civils, tous venus écouter l'homélie, et surtout profiter de la fête. Pépé Narvalho pris alors la parole :
"Chers amis, nous venons de remporter une belle victoire. Belle car attendue depuis longtemps pour notre royaume. Hum, Tunguz ?"
A ce moment le shaman en chef se réveilla, murmura une sorte d'incantation, et jeta une poignée de poudre au pied du premier mât, dégageant un nuage de poussière et faisant apparaître l'étendard du clan Narvalho. Pépé Narvalho repris son homélie :
"Elle est belle car c'est la première que nous apportons au Firmir, et je l'espère, la première d'une longue série. Hep Tunguz, c'est à toi !"
Le shaman se réveilla de nouveau, répéta son rituel, et l'étendard du Firmir apparu au sommet du second mât. Pépé Narvalho reprit sa litanie :
"Belle également car nous avons eu la chance de partager cette victoire avec deux royaumes avec qui nous aurions pu ne jamais nous entendre. Il y a d'abord Baramir, qui aurait pu être mon ennemi juré s'il n'avait pas quitté cet ordre haiNEux. Heureusement nous ne nous étions pas rencontré à cette époque. Gloire lui soit rendue, ainsi qu'à la Chimère."
Pépé Narvalho claqua des doigts, mais Tunguz était encore perdu dans son imaginaire. Un bon coup de talon dans le tibia le rappela à la réalité, et il fit s'élever l'étendard Chimérien sur le troisième mât.
"Belle encore car Sanaga a bien compris que nous pouvions nous entendre, et que l'attaque du Firmir sur les Enfants de Dana devait rester un évènement propre à Ordradhil5. Ce fut un honneur de combattre à ses côtés."
Sans attendre le réveil du shaman, Pépé Narvalho répéta son coup et un étendard aux couleurs des Enfants de Dana atteint le sommet du quatrième mât en moins de temps qu'il vous a fallu pour lire cette phrase.
"Belle enfin car ce fut notre première collaboration avec des Marchands."
Ne se faisant pas prier, Tunguz fit son cinquième et dernier rituel, qui fit apparaître un étendard Marchand (acheté à un prix outrageusement élevé ) sur le dernier mât.
"Sans l'apport des Dryades de Vergil-Jackal en particulier, nos troupes auraient eu beaucoup plus de mal à résister aux défenses primotaures de Raizenlesombre. Il avait eu raison de nos ambitions sur Oxendhil, nous voici vengés. Nous nous sommes également vengés de Xéna, qui avait causé notre départ précipité sur Casdhil, il y a plus de 350 lunes maintenant. J'ai enfin une pensée pour Truk De Houf, sans doute victime de ses succès militaires de la première heure."
Pépé Narvalho se saisit alors d'une choppe débordant de Gobla-Gola et la leva devant l'assistance.
"Je lève mon verre à la paix sur Zoumzoumdhil et souhaite longue vie au Firmir. Force et Honneur !"
"FORCE ET HONNEUR !!!", reprit la foule avant un immense brouhaha de tintements de choppes et de cris de joie.
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Pépé Narvalho, Bouleute du Firmir