Chimere Mythe vivant

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Posté le: Mer Juil 12, 2006 00:22 Sujet du message: La Chimère : mythe et origine |
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Comme Cerbère et bien d'autres monstres, la Chimère est le produit difforme du monstre Échidna et de Typhon. Elle a la tête d'un lion et, ou d'une chèvre et la queue d'un dragon. Élevée par Amisodarès, roi de Carie, elle terrorisait tous les lieux d'alentour, vomissant des flammes et dévorant tous les êtres humains qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin. Comme il craignait que le monstre ne s'attaquât à ses sujets, le roi de Lycie demanda à Bellérophon de le délivrer d'un tel fléau. Celui-ci, monté sur le cheval Pégase, perça la Chimère de flèches plombées, dont le métal fondit à l'ardeur des feux qu'elle émettait : elle fut, de la sorte, brûlée à mort.
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Son nom se rattache à une racine désignant le froid, l'hiver ( cf grec "Kheimmôn", latin "hiems") ; elle est fille de Typhon et d'Echidna, et a le corps d'une chèvre, l'arrière d'un serpent et la tête d'un lion. Bien sûr, elle souffle des flammes. (Homère, Iliade)
Comme beaucoup d'autres monstres, et plus particulièrement ceux issus de l'union de Typhon avec Echidna, Chimère ravageait le territoire (Homère, Iliade) où elle se trouvait, jusqu'au jour où Bellérophon reçut la mission de la tuer.
Monté sur le cheval ailé Pégase, le héros y parvint grâce à une ruse : il mit du plomb au bout de sa lance. Lorsque Chimère, pour se défendre, comme tout dragon qui se respecte, cracha des flammes, Bellérophon pointa vers elle sa lance : le plomb fondit aussitôt et tomba, brûlant, dans la gorge de Chimère, qui rendit l'âme (enfin, façon de parler !) (Apollodore, Bibliothèque)
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La Chimère est issue de la mythologie grecque. Echydna engendra d'une première union avec Typhon aux cent têtes de dragon, Chimère et ses frères et sœurs l'Hydre de Lerne et Cerbère, le chien aux trois têtes, gardien des enfers (charmante famille).
Le mot -chimère- vient du grec KHIMAIRA qui signifie "chimère". C'est un monstre à tête de lion, au corps de chèvre et à la queue de dragon. Son nom grec se rattache à une racine désignant le froid, l'hiver (en grec "Kheimmôn", et en latin "hiems", l'hiver) ; elle est fille de Typhon et d'Echydna, et a donc le corps d'une chèvre, l'arrière d'un serpent et la tête d'un lion. Bien sûr, elle souffle des flammes d'après ce qu'Homère rapporte dans l'Iliade.
Comme beaucoup d'autres monstres, et plus particulièrement ceux issus de l'union de Typhon avec Echidna, Chimère ravageait le territoire où elle se trouvait (la Lycie, une région d'Asie Mineure), jusqu'au jour où Bellérophon reçut la mission de la tuer. Bellérophon, fils de Poséidon ou de Glaucos, roi de Corinthe, et petit-fils de Sysiphe. Il parvint à apprivoiser Pégase à l'aide d'une bride d'or que lui avait donnée la déesse Athéna.
Bellérophon suscita la jalousie du roi d'Argos, Proetos, en tombant amoureux de son épouse. Le roi décida de se débarrasser de lui en l'envoyant à son beau-père Iobate, roi de Lycie, muni d'un message qui demandait la mise à mort du messager. Cependant Iobate craignit d'encourir la colère de Zeus s'il accédait à une requête qui rompait le lien traditionnel et sacré qui unissait un hôte et son invité. Au lieu de tuer Bellérophon, il se contenta donc d'exposer sa vie en lui demandant de tuer la Chimère. Monté sur le cheval ailé Pégase, le héros parvint à se débarrasser de la Chimère grâce à une ruse : il mit du plomb au bout de sa lance. Lorsque Chimère, pour se défendre, comme tout dragon qui se respecte, cracha des flammes, Bellérophon pointa vers elle sa lance : le plomb fondit aussitôt et tomba, brûlant, dans la gorge de Chimère, qui en mourut (non sans avoir été auparavant criblée de flèches).
Iobate, loin de le récompenser, l'envoya combattre les belliqueux Solymes et leurs alliés les Amazones ; puis il mit en déroute une bande de pirates Cariens. Mais comme Iobate lui avait envoyé la garde royale, Bellérophon mis pied à terre et demanda à Poséidon d'inonder la plaine à mesure qu'il avancerait. Les hommes n'ayant pas réussi à l'arrêter, les femmes de la région relevèrent leur robe par-dessus leur tête et marchèrent vers lui. Bellérophon était si timide qu'il fit demi tour, entraînant les vagues à sa suite.
Iobate, impressionné par le courage de Bellérophon et persuadé de ses origines divines, lui donna sa fille (Philonoé) en mariage et lui légua son trône. Plus tard, Bellérophon, ivre d'orgueil, défia les dieux en essayant de chevaucher jusqu'au sommet du mont Olympe : jeté à terre par Pégase (à qui Zeus avait envoyé un taon qui le piqua sous la queue), il se tua ou, selon les versions, tombé dans un buisson d'épines, il devint aveugle et erra sur terre jusqu'à sa mort.
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Dans la mythologie grecque, Chimère est un monstre à l'aspect composite anthropozoomorphe;
En héraldique, la chimère est une figure imaginaire ;
En zoologie, la chimère est un poisson des abysses ;
En génétique, on peut rencontrer des organismes qui possèdent deux génotypes distincts. Cette anomalie est extrêmement rare chez l'être humain mais pas totalement impossible. On compte environ 30 cas dans le monde. Peu après la fécondation, si deux jumeaux se forment, il arrive qu'un œuf migre vers l'autre œuf. Une fusion se produit alors et le développement continue normalement. Le fœtus possède ainsi certaines parties du corps avec un génotype donné et le reste caractérisé par un autre génotype, proche mais similaire à celui d'un proche parent. Une femme possédait par exemple un génotype spécifique pour sa tête alors que son tronc était génétiquement différent. Elle devait subir une transplantation du rein et les analyses effectuées sur un de ses fils montrait qu'elle ne pouvait être sa mère. Une étude plus poussée permit de découvrir qu'elle possèdait des ovaires avec deux génomes. Les médecins supposent que les chimères apparaissent suite à l'utilisation de médicaments pour améliorer la fertilité.
En botanique, des organismes greffés, composés de tissus de génotypes différents, sont aussi appelés chimères ;
les OGM (organisme génétiquement modifiés) sont des chimères modernes commercialisables, des êtres composés de parties disparates.
Dans Sourcellerie, Terry Pratchett nous décrit la chimère du Disque-monde comme un animal du désert ayant les trois pattes d'une sirène, le pelage d'une tortue, les dents d'un oiseau et les ailes d'un serpent. Problablement un résidu magique d'une autre époque.
Dans la série de jeu vidéo Final Fantasy à partir du Vème, une chimère est un "monstre mythologique" tel que Shiva ou Ifrit invoquable en combat.
Le mot chimère est passé dans le langage courant pour désigner une idée extravagante, un pur produit de l'imagination, avec une connotation négative.
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Fille de Typhon et d'Échidna, elle fut élevée par le roi de Carie.
Sa réputation fit craindre au roi de Lycie pour la vie de ses sujets. Ainsi demanda-t-il à Bellérophon de le débarrasser de cette créature. Celui-ci, monté sur son cheval ailé Pégase, se précipita sur elle, lui enfonça dans la gueule une boule de plomb qui, sous l'action du feu, fondit et l'étouffa (selon une autre version, il l'aurait criblée de flèches).
Interprétations
Selon le Plutarque, la Chimère n'était pas un monstre mais un capitaine pirate, nommé Chimarros, qui aurait causé de nombreux dommages au Lyciens. Son bateau était orné d'un lion à la proue et d'un dragon à la poupe, tandis que sur sa voile était représentée une chèvre. Bellérophon l'aurait pris en chasse avec son propre navire, le Pégase, et l'aurait tué.
Elle serait apparentée à la Kimeros des Sumériens, créature composite (encore visible sur les bas-reliefs babyloniens) symbolisant l'union des quatres éléments alchimiques clés de la métallurgie. Le mot « sirène » en est peut-être une des multiples déclinaisons, tout comme le verbe japonais shimeru signifiant « réunir » ou le néologisme anglais shemale pour qualifier des êtres androgynes.
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La Chimère, Chimaera, monstre fabuleux de la mythologie grecque, déjà connu d'Homère qui lui donne le buste du lion, le corps de la chèvre et l'arrière-train du dragon. Nourri par le roi de Carie Amisodore, il ravage longtemps cette contrée. Hésiode en fait la fille de Typhon et d'Echidna et lui attribue trois têtes qui vomissent des flammes. Chez les autres poètes, la pluralité des têtes est maintenu ; mais c'est la tête de chèvre qui seule vomit des flammes.
L'épisode principal de la légende dont la Chimère a été l'objet, est la lutte que soutient contre elle Bellérophon avec l'aide de Pégase. Bellérophon combattit le monstre par l'ordre d'Iobate roi de Lycie, et le tua.
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L'interprétation du mythe est incertaine; parmi les mythologues, les uns la rapportent, comme la fable de Persée et de la Gorgone, d'Heraclès et du Lion de Némée, à la lutte du nuage et de la foudre, de la lumière et des ténèbres ; les autres à une représentation de quelque phénomène volcanique. La Chimère a ainsi été identifiée par certains à une des cimes du Cragus, montagne de la Lycie, au sommet de laquelle était un volcan. Du temps des Alexandrins et chez leurs imitateurs, les poètes romains, la Chimère prend place parmi les monstres de l'enfer.
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Chimère était figurée sur les médailles de Panticapée, de Sériphos et de Corinthe. On le, voit aussi dans toutes les représentations de la victoire de Bellérophon. La plus célèbre figure de la Chimère est un bronze découvert à Arezzo en 1544, et placé ensuite au musée de Florence.
Le nom de chimère ou gxylle s'applique à l'assemblage, d'une figure humaine avec diverses parties d'animaux : tels sont, les centaures, les sphinx les sirènes, les griffons, les pégases; les gargouilles, etc. Les chimères sont nombreuses dans les oeuvres de sculpture du Moyen âge et de la Renaissance, ainsi que sur les vitraux peints. il y en a qui n'ont que la moitié d'un corps, et dont l'autre moitié est un feuillage, une gaine, eu tout autre objet inanimé.
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Chimère (art héraldique). - Figure de fantaisie représentant un animal fantastique ayant le visage et la gorge d'une femme, la poitrine et les jambes de devant du lion, le corps d'une chèvre, les jambes de derrière d'un aigle et 1 queue d'un serpent. Elle est très rare sur les blason français et ne s'emploie guère que comme armes parlantes. La maison Chimera en Italie porte d'argent, à la chimère au naturel.
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Chimère n.f. et n.p. Monstre issu d'Échidna et de Typhon, soufflant des flammes et ayant la tête d'un lion, le ventre d'une chèvre et la queue d'un dragon. Élevée par Amisodarès, roi de Carie ; Iobatès, le roi de Lycie, demanda à Bellérophon de tuer le monstre
Expressions et Proverbes Il se dit figurément des imaginations vaines, sans fondement : Ce sont des chimères, Vaine chimère ! ou encore Voilà une belle chimère !
Interprétation et symbolisme Fruit d’une imagination incontrôlée et pervertie issue de l’inconscient, la Chimère représente les frustrations exaspérées qu’il faut pourchasser et combattre jusqu’au plus profond de soi-même.
Selon l’interprétation de Paul Diel (Le Symbolisme dans la mythologie grecque), sa queue de serpent correspond à la perversion spirituelle de la vanité, son corps de chèvre à une bipé vicieuse et capricieuse, sa tête de lion à une tendance dominatrice perturbant toute relation sociale.
Hésiode, dans la Théogonie , donne une description différente du monstre, où, si elle confirme la composition tripartite du corps, « Lion par le front, dragon par derrière, chèvre par le milieu » (Th, 319-325 ), trois têtes lui sont données : une de lion, une de chèvre et une de dragon. Rapide à la course, très forte, elle exhalerait un feu qui dévore tout.
Hésiode donne aussi deux précisions d'importance : l'une généalogique, la Chimère serait née d'Échidna et de Typhon, l'autre technique, Bellérophon la tua avec Pégase .
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La Chimère, un animal fabuleux qui crache des flammes
La Chimère, dont le nom signifie "chèvre", est un des nombreux monstres hybrides de la mythologie grecque. Son aspect peut varier mais elle se présente le plus souvent comme un lion (ou une lionne) sur l'échine duquel se dresse une tête de chèvre et dont la queue se termine par un serpent. En outre, sa peau est indestructible et elle crache des flammes.
Elle est la fille d'un couple des premiers temps de l'univers, les terrifiants Typhon et Echidna, également parents de trois autres hybrides : le chien à deux têtes Orthos, Cerbère et l'Hydre de Lerne. Elevée à Patéra, en Asie Mineure, par le roi de Carie Amisodarès, la Chimère ravageait les régions voisines et dévorait les troupeaux.
Elle intervient principalement dans la légende de Bellérophon auquel le roi de Lycie, Iobatès, avait confié la mission de la tuer. Le premier assaut du héros, monté sur le cheval ailé Pégase, est un échec ; en effet, son épée ne parvient pas à entailler la peau de la bête qui est invulnérable. Alors, sur les conseils d'Athéna, protectrice des héros grecs, il fixe au bout de sa lance un gros morceau de plomb qui, plongé dans la gueule en feu de la Chimère, fond et brûle tous ses organes.
La Chimère rassemble tous les attributs du Dragon : le feu, l'hybridité et la nature reptilienne. Le combat contre la Chimère est un mythe universel puisque la lutte contre le Dragon se retrouve dans toutes les mythologies.
Enfin son nom est passé comme synonyme de vaine imagination et d'illusions dangereuses.
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En dépit de son nom (chimaira : chèvre), la Chimère est un lion et c'est sous cette forme dominante qu'elle apparaît sur les documents figurés. Fidèle aux descriptions données par Homère et Hésiode, un type, créé à Corinthe à la fin du VIIe s. av. J.-C., triomphe : celui d'un animal hybride à corps de lion, sur le dos duquel se dresse une tête de chèvre et dont la queue s'achève par une tête de serpent. Mais le "souffle enflammé "sur lequel insistent la plupart des auteurs antiques n'est pas retenu par les artistes.
Quelques variantes existent : la Chimère ailée, très vite abandonnée -sauf en Etrurie où elle connût un grand succès au VIe s av. J.-C.- ; la Chimère femelle dont on trouve quelques illustrations sur les vases de la fin du Ve s av JC et du début du IVe s. av. J.-C. (G 447, K 362).
Au VIe s av. J.-C., alors qu'à Corinthe, la Chimère est purement décorative, Athènes continue à la représenter lors de son combat contre Bellérophon. Rare pendant presque un siècle, elle réapparaît sur quelques vases de la fin du Ve s av. J.-C. (G 446, G 447). Enfin, son image est utilisée comme épisème de bouclier et comme un des principaux types monétaires de Sicyone.
A l'époque hellénistique, les représentations de la Chimère seule disparaissent peu à peu, de même qu'à l'époque impériale, alors que l'image du combat de Bellérophon contre le monstre jouit d'une certaine faveur comme symbole funéraire et comme exaltation du triomphe impérial. _________________ Pour que vos rêves chimériques deviennent réalité... |
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